Chaque jour fidèle,
Tu attends ton homme dans ce port.
Maudissant cette maîtresse cruelle,
Pour qui il a délaissée ton corps.

Son immensité, son mystère et sa beauté,
Éternellement l'ont envoûté.
Sans résister à ses appels,
Il a plongé en elle.

Jamais tu n'aurais cru la supplier,
De te le rendre, de l'épargner.
Refoulant toutes tes peurs,
Tu lui offres tes pleurs,
Espérant qu'ils calmeront
Cet horizon bleu profond,
Cette furie séductrice,
Cette compagne destructrice.

Dans sa colère, elle oublie ceux qui l'ont aimée
Ceux, qui corps et âme, à elle se sont livrés.

Pourtant demain, des vagues d'amertume
Déferleront sur son univers d'ignorance,
Te léchant les pieds d'écume,
Se punissant de son manque de clémence,
Suppliant ton pardon,
Pour cette vile trahison.

Mais toute cette mise en scène
Ne pourrait t'émouvoir.
C'est avec trop de haine
Qu'elle a brisé tes espoirs.
Le retour de ton bien aimé,
A jamais s'est échoué.

Versant des larmes,
Tu as baissé les armes,
Te mêlant à cette amante,
Ultime liaison déchirante.

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